Commémoration du 71e anniversaire du CNR

Un certain 27 mai 1943, Jean Moulin a dirigé la première réunion du CNR - Conseil national de la Résistance - à Paris. 71 ans plus tard, sur la place de la République à Mende, s'est tenue la cérémonie commémorative de la 1^ère Journée Nationale de la Résistance, instituée par la loi du 19 juillet 2013. De son côté, la Ville de Mende organise ce temps fort  pour la quatrième année, selon le souhait d'Alain Bertrand, sénateur-maire de Mende.

"L'amour de l'autre donne sens à la vie"
Raymond Bourrier, membre du comité départemental de la Lozère de l'Association nationale des anciens combattants et amis de la résistance, a lu aux 220 écoliers, collégiens et lycéens présents, le message de Louis Cortot, président national de cette même association dans lequel ce dernier rappelle que "cette journée est un moment de passage de mémoire et d'hommage à la Résistance et aux résistants".

Alain Bertrand a lui aussi pris la parole, s'adressant particulièrement aux jeunes : "Souvenez-vous que la guerre, c'est du sang qui coule sur les gens et que c'est l'amour de l'autre qui donne sens à la vie". Il a également exhorté les élèves à garder en mémoire ces hommes qui ont combattu la barbarie et le fascisme : "chaque fois que vous passerez devant cette stèle, rappelez-vous de Henri Bourrillon, Maire de Mende, résistant et mort en déportation".

Des lycéens mendois ont lu le poème "Fraternité" écrit par une déportée à Ravensbrück et le poème "La Rose et le Réséda" de Louis Aragon avant que les élèves du collège Bourrillon ne lisent le poème "Lève-toi et marche" de la résistante et romancière Edith Thomas. Dernier moment d'émotion, les écoliers mendois ont entonné en choeur le Chant des partisans. Parmi eux, certains s'étaient rendus le 20 mai à Paulhac-en-Margeride - village incendié par les nazis - et au Mont Mouchet, haut lieu de la Résistance où de nombreux maquisards ont sacrifié leur vie.