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Un crâne percé pour accéder au cerveau...

Mercredi 06 mars 2013

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Parmi les collections du musée Ignon-Fabre, une série d'objets intrigue et inquiète... Une quinzaine de crânes - datant essentiellement la dernière partie de la préhistoire nommée le Néolithique (de 5 000 à 2 200 avant J.C.) - porte des traces de trépanation.

La trépanation, forme la plus ancienne de chirurgie
Parmi toutes les interventions chirurgicales, la trépanation - ou craniotomie - est sans doute l’une des plus impressionnantes. Et pour cause, elle permet d’accéder à l’organe le plus compliqué du corps humain : le cerveau. Pour percer le crâne, les chirurgiens ont recours à un outil nommé le trépan.

Cette opération dont on ne connaît pas la finalité, soit médicale soit magique, n'est pas mortelle. La cicatrisation des berges de l'orifice voire le colmatage de l'os montre que le patient survit dans plus de 70 % des cas.

Une méthode plébiscitée dans le département...
Le site des Grands Causses, en Lozère, a été un centre majeur de trépanation. En 1874, sous un dolmen des Causses de Chanac, le docteur G. Prunières - alors médecin à Marvejols - découvre une rondelle crânienne provenant de l'occipital d'un crâne. C'est à partir des vestiges exhumés des grottes et dolmens de notre région que les docteurs Prunières puis Broca montrent l'existence d'une véritable chirurgie préhistorique.

Outre ce caractère historique, il faut aussi noter que les Grands Causses ont livré un nombre de trépanations très impressionnant, ce qui en fait l'un des principaux foyers mondiaux.

> Légende : Crâne inv. 2008.0.428, coll. Musée Ignon-Fabre - Mende.