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Platanes du boulevard Bourrillon : l’Alepe apporte son expertise

Mercredi 09 janvier 2019

 

Les travaux du boulevard Bourrillon ont débuté ce lundi 7 janvier, avec, comme pour le boulevard Théophile-Roussel avant lui, l'enlèvement des platanes. Un sujet sensible aux yeux de nombreux Mendois, sur lequel le maire, Laurent Suau, a souhaité revenir avec plus de précisions.

« Lorsqu'il a été question de réaliser des travaux sur les boulevards, il y avait deux options possibles. La première était de faire des aménagements en conservant les platanes. Or, une étude menée par l'ONF en 2011 a montré que sur cette partie, 90 % des arbres avaient une durée de vie inférieure à dix ans. Il aurait donc fallu en couper certains dans deux ans, d'autres dans cinq ans, d'autres dans dix, ce qui, au final, aurait posé un problème en termes d'unité. »

Le parti pris par la Ville a donc été celui d'enlever les anciens platanes – parmi lesquels neuf vont être transplantés sur le parc de Wunsiedel - puis de replanter des rangées de jeunes arbres qui offriront une unité durable sur les boulevards pour les 150 prochaines années. « C'est une décision que j'assume, d'autant plus que le bilan à Mende sur cette question reste très positif : durant les travaux, 69 arbres auront été enlevés contre 76 plantés ou replantés. Sans parler des nombreux spécimens qui ont été introduits un peu partout depuis dix ans sur la Forêt des Poilus, le faubourg Montbel, l'avenue Mandela... »

Un œil sur les chauves-souris
Avant le début des premières coupes, la Ville a engagé un partenariat avec l'Association Lozérienne pour l'Etude et la Protection de l'Environnement. Fabien Sané, son directeur, explique : « En hiver, l'enjeu naturaliste autour de ce genre de travaux ne repose pas sur les oiseaux, mais sur les chauves-souris en hibernation. Sur les 34 espèces qu'on trouve en France, au moins un tiers sont menacées à des niveaux divers. Il faut donc être très vigilant. Pour l'instant nous n'avons rien trouvé dans les platanes du boulevard Bourrillon. Nous serons de nouveau attentifs au moment de l'abattage, au niveau des cavités des troncs. »
 
Et si d'aventure l'Alepe venait à trouver quelques spécimens, ils seraient recueillis et envoyés au Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage de Millau, avant d'être relâchés au printemps.
 
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